jeudi 20 décembre 2012
lundi 10 décembre 2012
lundi 26 novembre 2012
dimanche 18 novembre 2012
Et si...Aurélie Filippetti avait des idées
Et si...... au lieu de singer Frédéric Lefebvre (et il faut le faire quand même), en proposant une vision de la presse sur Internet stupéfiante, en expliquant notamment que "Si la presse abandonne la qualité, il n’y aura plus de différence entre les journaux, les magazines payants et la presse gratuite, notamment sur le Net où rien n’est éditorialisé", Madame la Ministre de la Culture, qui appartient à un gouvernement voulant changer mentalités, orientations, politiques et principes, proposait quelques idées novatrices en termes de politique culturelle ?
Et si, par exemple, pour chaque livre acheté, son avatar numérique était offert et vice-versa, avec un partenariat obligatoire entre des librairies physiques et virtuelles (sans que les David ne soient croqués par les Goliath, évidemment) ? Le courroux des adeptes numériques sur les tarifs diminuerait peut-être autant que l'inquiétude des libraires concernant leur avenir...?
Et si, pour soutenir l'édition, les musées, les artistes, les conservateurs, les agents du patrimoine, la culture et les porte-monnaies des curieux; pour enfin compenser la sempiternelle hausse des tarifs des expositions temporaires (proportionnelle au nombre de parrainages privés de celles-ci), un accord était trouvé pour qu'à un ticket d'entrée acheté corresponde un package : une application smartphone - voire tout autre type d'audioguide- comprise en même temps qu'une réduction correspondante au prix d'entrée sur le tarif des catalogues de celles-ci, et une entrée gratuite pour les expositions permanentes... alors peut-être seraient plus facilités les accès à la culture, non ...?
mardi 28 août 2012
Sarkozy s'était trompé de Armstrong
Un hommage planétaire a été rendu à Neil, 1er homme à avoir marché sur la lune; alors que simultanément, Lance le cycliste était voué aux gémonies de l'Agence américaine antidopage (
"En mars 2010, Armstrong a offert un vélo au chef de l'Etat. Quelques mois plus tard, le président de la République a profité d'une étape du Tour pour ériger Lance Armstrong en modèle pour la jeunesse."
Une fois encore, après Georges W, Mouammar, puis Bachar, notre précédent chef de l'Etat a eu le nez creux. "Gouverner, c'est prévoir", disait l'autre.
A vous de choisir, donc, ou il ne savait pas choisir, ou...
dimanche 19 août 2012
Révisionnisme et négationnisme : les nouveaux gaz de shift
Shift
Après trois mois d’exercice ayant
principalement consisté à déconstruire les piliers fondateurs sur lesquels
reposait la chape du sarkozysme, le nouveau pouvoir Hollandais
a tenu une partie des engagements à enterrer au plus tôt le quinquennat
de son prédécesseur, l’enfouissant dans les oubliettes des souvenirs.
Celui-ci est du coup tellement
ringardisé qu’en dehors de savoir comment elle a pu se laisser gou-berner par un tel capitaine, la
France se demande même, dans les limbes de la torpeur aoutienne, si, au cours
d’une sieste crasse, elle n’a pas tout
bonnement rêvé le précédent épisode.
Aussi, dans ce brouillard
trouble, l’état-major déchu sonne le rappel
de l’armée des zombies, en deux coups de cornes de brume aussi impromptues pour
les esprits rompus au changement (maintenant
c’est déjà hier, alors le sarkozysme, pensez…) que calculées pour ces oubliés.
« Oui, nous avons
existé » et « Grands, nous avons été » semblent les deux
messages qu’un quarteron de tristes mines, J-F.Copé, F. Fillon, B. Hortefeux et N.Sarkozy himself nous assènent depuis une quinzaine.
Mais il est à la fois paradoxal et très amusant de constater que ce rappel à la mémoire induit un appel à l’oubli, sur les sujets les moins maîtrisés par les caciques du prince et par sa majesté soi-même ! A savoir, la politique extérieure de la France (sur la Libye, La Syrie et la Géorgie) et la politique intérieure de la France (la prévention de la délinquance).
Mais il est à la fois paradoxal et très amusant de constater que ce rappel à la mémoire induit un appel à l’oubli, sur les sujets les moins maîtrisés par les caciques du prince et par sa majesté soi-même ! A savoir, la politique extérieure de la France (sur la Libye, La Syrie et la Géorgie) et la politique intérieure de la France (la prévention de la délinquance).
En dénonçant « l’attentisme criminel » de François
Hollande sur le Syrie, les sbires estampillés UMP et la voix de son maître Jean-François Copé, viennent
compléter le communiqué du petit Nicolas qui annonce avec fracas avoir contacté
le Conseil national syrien (qui a dû être on s'en doute, passionné par le coup
de fil). Cheveux au vent, poitrail en avant, la caution "intellectuelle", B-H-L, du feu-régime,
renchérit en rappelant les
grandes heures de Benghazi, renvoyant d’un Conseil national à l’autre, lui
aussi, Bachar à Mouamar. C.Estrosi, en
psittaciste, bégaie fort, et F.Fillon, toujours au diapason, y va de son missile : « si j’étais Hollande, je prendrais l’avion pour Moscou ».
Mais convoquer un bataillon de fantômes, c’est fatalement
aussi attirer les mauvais esprits qui reviennent hanter les coursives des
palais, les antichambres des chancelleries et les pages oubliées dans les
abimes de la grande Toile. Et l’équipe des temps immémoriaux aura eu beau
s’échiner à nettoyer le parquet de son facebook,
récurer son site élyséen, enluminer ses oripeaux pour mieux assombrir les
recoins refoulés; las, B. El Assad sera encore sur les photos des réceptions à l’Elysée, et avec les épouses, les dîners ont été plus glamours
et peoplisés.
Au cruel jeu Pérecien du je me
souviens, on n’oubliera pas non plus que Nicolas entérinait la vente d‘une centralenucléaire à M. Kadhafi avant de le recevoir pour sa visite d’Etat à Paris, dont
les piquets des cordes de la tente grèvent encore les jardins du palais, lui qui aujourd’hui se gargarise
d’avoir presque tout seul libéré le
peuple libyen. Tout le monde le sait, M Kadhafi a été un partenaire utile et
prisé, un allié stratégique, économique, militaire, commercial et policier contre
la navigation des esquifs de clandestins en Méditerrannée. Aussi, le Tartuffe aux 3
initiales, grand philosophe de salon télévisuel, l’ignore-t-il vraiment ?
Et pourtant que la victoire lui a
permis de lustrer son poil rabougri par la critique réellement intellectuelle ! Alors qu' on se demande bien ce que le combattant libyen doit réellement à ces
postures de conquérant…
On n’entend peu le preux
chevalier de la liberté – pas plus que le quarteron pré-cité – sur le dossier malien, Ansar Dine, le Mujao et Aqmi ont pourtant
bénéficié très directement de la politique française en Libye. Il est vrai que
l’issue de la guerre à Tripoli a achevé magistralement la politique
d’acharnement anti- A. Toumani Touré de
N.Sarkozy, puisque par un effet cascade, elle a entraîné sa chute. A.T.T était pourtant un authentique
démocrate, militaire ayant rendu le pouvoir aux civils, et garantit la pérénité
des institutions républicaines… . On ne vous entend toujours pas Mr BHL...?
C’est aussi oublier un peu vite
que la Libye est devenue l’alibi majuscule, d’un gouvernement complètement
dépassé par l’Histoire et sa marche, incapable de percevoir les saison du
Temps, qui continua tout seul à croire à une
Union pour la Méditerranée,
taillée à la mesure des dictateurs balayés par le printemps Arabe, M.Kadhafi en
tête.
Pour éviter que l’exemple unique
ne fasse que confirmer la règle globale d’iniquité, l’armada UMP sonne le
rappel de l’artillerie lourde, invoquant la « 1ère grande
victoire de Nicolas Sarkozy », son baptême du feu sur la scène
internationale qui l’aurait propulsé au firmament des stratèges en géostratégie : la Géorgie.
A bien y regarder, la vérité est
un peu différente et un peu plus subtile que la version officielle criée
partout où elle pouvait être entendue : « Nicolas Sarkozy a arrêté la
guerre. »
Géorgie : un rêve, des mirages et du gaz
En août 2008, N. Sarkozy et sa
politique ultra-atlantiste (vacances avec G.W. Bush à Wolfborrow, modèle des subprimes comme étendard
pour une France de propriétaires en bandoulière, et programmation de l’entrée
de la France dans l’OTAN), peine à exister en dehors des frontières de l’hexagone :
défiance d’A. Merkel qui dit regarder des films avec L. de Funès pour comprendre
l’incompréhensible gesticulatoire d'outre-Rhin et une critique appuyée sur l’accordnucléaire franco-libyen; vacuité de l’Union
pour la Méditerranée, échecs patents des sommets sur le Darfour et du voyage
en Chine.
L’entrée en Ossétie du sud des
troupes géorgiennes le 7 août et le
conflit qui s’engage avec Moscou dès le lendemain lui offrent une occasion de
montrer ses muscles. De quoi est-il question alors ?
La Géorgie peine à appliquer sa souveraineté
sur l’ensemble de son territoire, Abkhazie, Ossétie notamment, Moscou adorant
souffler sur les braises du séparatisme. Un fort utile écobuage, duquel l’épandage
des cendres enrichira le terreau énergétique de la région. Car, la Géorgie
est le point nodal, à la croisée des
chemins du transport de gaz et d’hydrocarbures.
En effet deux projets d’envergure
transitent par son territoire et surtout contournent celui de la Russie. D’abord
l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC)
construit pour acheminer le pétrole de la mer Caspienne depuis la capitale
azerbaïdjanaise, Bakou, jusqu'au terminal turc, Ceyhan, situé sur les rives de
la Méditerranée, a été inauguré le 25 mai 2005. Ensuite, alors
encore en gestation, Nabucco, qui part du même endroit, est un projet de gazoduc
reliant l'Iran et les pays de la Transcaucasie à l'Europe centrale. Soutenu par
l'Union européenne, il permettrait, dès
2017, de diversifier les sources d'approvisionnement énergétique de l'Europe (notamment de la Hongrie, dépendante du gaz
russe à 80 %).
On est donc dans un jeu à 3
grands, avec des effets d’échelle à donner le vertige :
- En plein dans sa zone d’influence,
la Russie a toujours joué sa carte en
Transcaucasie, pour garder une hégémonie politique, stratégique et économique
sur les hommes, les flux (humains, commerciaux...) et les énergies, les esprits
(minorités religieuses).
- Par ailleurs, les Etats-Unis de leur côté
veulent garder un pied dans la zone (militaire d'une part, via l'OTAN avec
l'appui de la Turquie - le tampon US étant persico-turc et énergétique, avec le Kazakhstan)- qui a dit que la guerre
froide était terminée ?
- Et enfin, les Européens on l'a vu, cherchent avant tout une solution pour l'énergie, en plus de contrats pour
son acheminement.
La Géorgie investit donc
militairement l’Ossétie du sud (territoire qui en théorie lui appartient) et
Moscou dénonce l’invasion, envoie ses
chars et soulève l’Abkhazie en appui.
La simplification se nourrissant
de l’inculture, elle instille l’audace à l’ignare.
N.Sarkozy, en deux coups de menton en avant, pense jouer une carte maitresse et entre dans le jeu.
Après 5 jours de conflit, est signé un plan de paix. La guerre-éclair est terminée. Pour un Figaro priapique, il a apporté la paix.
N.Sarkozy, en deux coups de menton en avant, pense jouer une carte maitresse et entre dans le jeu.
Après 5 jours de conflit, est signé un plan de paix. La guerre-éclair est terminée. Pour un Figaro priapique, il a apporté la paix.
Quelques années après, honte à
peine bue le même Figaro revient sur son analyse un
brin partisane de l’époque "Contrairement au plan de paix international imposé aux belligérants par N.Sarkozy, Moscou maintient depuis d'importantes forces militaires".
En clair, il s’est fait berné, 3 fois.
En clair, il s’est fait berné, 3 fois.
En signant l’arrêt des combats et
la défaite géorgienne il a d’abord consolidé les forces russes en présence,
donc la guerre (faux retrait russe) et gravé dans le marbre les frontières
russes de la Géorgie (le 28 août 2008, le parlement
géorgien déclare l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud comme des « territoires
sous occupation russe »).
Corrélativement ensuite, l’accord a donc hypothéqué l'objectif européen de base (approvisionnement).
Enfin, floué par V.Poutine, il a perdu son face-à-face, et dans les grandes largeurs, puisque du coup il a montré à Washington l’étendue de son impuissance (l’entrée dans l’OTAN ne souffrira donc quasiment plus aucune critique par la suite).
Corrélativement ensuite, l’accord a donc hypothéqué l'objectif européen de base (approvisionnement).
Enfin, floué par V.Poutine, il a perdu son face-à-face, et dans les grandes largeurs, puisque du coup il a montré à Washington l’étendue de son impuissance (l’entrée dans l’OTAN ne souffrira donc quasiment plus aucune critique par la suite).
Il est donc assez culotté ou
savoureux (selon l’altitude de la cible qu’on choisit) que ce triple échec soit
aujourd’hui pour ses partisans l’exergue à partir duquel l’observateur moyen se
doit de juger la politique extérieure de la France sous Sarkozy.
Le verdict de l’Histoire est
toujours implacable pour les vaincus...
Révisionnisme et négationnisme
Révisionnisme et négationnisme
Les cochons Brille-Babille de la ferme des animaux UMP s’échinent donc sans
vergogne à modifier les jugements pour retranscrire une Histoire à la gloire de leur Napoléon, et, profitant sans
doute de la communication tous azimuts de l'été, 'remakent 'Total Recall pour la réécrire, la
falsifier, la réinventer, pour nous
implanter une nouvelle mémoire.
On révise, donc.
B. Hortefeux, a franchi
une étape supplémentaire cette semaine, en déclarant vendredi 17 août, sous la foi de
son serment d’ancien ministre de l'Intérieur, qu' "il n'y a pas eu pendant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy d'émeutes urbaines". Les émeutes de
Villiers le Bel en 2007, Grenoble en 2010 de la Réunion au début de l 'année
2012 comme seuls exemples, n’ont donc pas existé.
Pire, on nie donc, aussi.
Ces manipulations restent au
comptoir quand il s’agit de sport, où l’on peut à sa guise refaire le match à
défaut de le rejouer, mais vont bien au-delà des portes du bar quand elles sont
politiques.
Las, ces tentatives nauséabondes ont fait, comme dirait l'autre, pshit.
Par la cruauté tout aussi
invariable de tout effet boomerang, la
ciguë devra sans doute être bue jusqu’à sa lie: le projet Sarkozy de Maison de
l’histoire de France qui avait fait craindre à de nombreux historiens de voir
édicter une “histoire nationale officielle” est en péril. La ministre de la
Culture, A. Filippetti, a annoncé le 11 juillet un “moratoire complet” sur la
construction du dit musée.
Implacablement, l’Histoire
renvoie celui qui comptait la marquer à la petitesse de ses actions. Plus que
jamais, le donneur de leçon à tout
un continent à Dakar en 2007 peut mesurer comment lui-même est assez ou non entré dans celle-ci.
Grumbl.
Grumbl.
Inscription à :
Articles (Atom)